Quand le flot gémissant comme une nymphe en pleurs,
Jette à travers le soir sa plainte cristalline,
Et que la lune répand dans la nuit opaline
Sur le jardin fleuri sa lumière d'argent,
J'aime à voir scintiller le cercle réfringent
De la ride qui meurt dans la vasque de marbre
Pendant qu'un rossignol au sein touffu d'un arbre,
Amant mélodieux,virtuouse du son,
Un calme impressionnant plane sur la nature;
La Grande Ourse au zénith étale sa parure;
Les astres poursuivant leur cours précis et lent
Couvrent l'azur porfond d'un dôme étincelant.
C'est l'heure où le sommeil règne parmi les hommes;
Sur le penchants des monts,pareils à des fantômes,
Les immenses sapins,géants silencieux
Songent tout pénétrés de cette paix des cieux.

Majda,ma belle-fille de blanc vêtue soudain
Apparaît,telle Diane,au milieu du jardin.
Elle marche à pas lents;les fleurs sur son passage
S'inclinent comme pour lui rendre hommage
A sa noble beauté.Dans cet heureux séjour
On dirait une reine au milieu de sa cour
Les lis et les oeillets,les jasmins et les roses
Prodiguent leur senteurs de leurs corolles écloses;
L'air est volupteux,captivant et vainqueur.
Elle,sous le frisson qui fait battre son coeur,
Sous l'émoi des parfums,devant ce ciel sans voiles,
S'arrête longuement et soupire aux étoiles...

Refringent:qui renvoie la lumière.

Soirée estivale!

Partager cet article