Que de souffrances
Dix-huit heures! Qu'il est beau ce ciel tout embrasé D'un soleil qui s'étire au pied de la colline Et s'assoupit après un long chassé-croisé Dans l'infiniment bleu de la douceur marine Déjà dans le lointain,la ville offre sans bruit Ses très nombreux rubans de néons,de lumière: Dans le calme complet de ce qui devient la nuit Je ne puis éluder ma tâche coutumière. Je pense et me souviens........et je songe à l'instant Parmi cet univers paisible où cette vie Semble couler sans heurt qu'il existe pourtant Des souffrances,pas loin,que souvent on oublie Car il y a des maux qu'on ne saurait guérir Pour lesquels on ne peut hélas! Oh pas grand chose: Ainsi l'homme devant l'homme qu'il voit souffrir Et parfois impuissant à définir la cause Souffrances dans la chair,mais souffrances aussi Dans l'esprit,dans le coeur,et qui souvent peut-être Font même bien plus de mal à l'homme à la merci De l'homme qui ne veut jamais le reconnaître Souffrance de l'enfant mal accepté des siens Qui soudain se renferme à leur indifférence Et qui n'hésite pas à rompre tous les liens Pour une liberté futile en apparence Souffrances au long des nuits qui n'en finissent pas Souffrances au cours des jours que la peine distille Souffrance qui s'apaise à l'heure du trépas Et souffrance parfois nécessaire et fertile.....